LOST REFLECT *
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 « Dosed »

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Jane McLowsky
« ROLL`SMOKE`MAKETURN » `MJ.
Jane McLowsky


Messages : 66
Date d'inscription : 09/01/2008

« Dosed » Empty
MessageSujet: « Dosed »   « Dosed » EmptyVen 25 Jan - 20:26

(PV)
(ORDRE = JANE - NAOMI - JAKE)




    __ Un mois s'était écoulé. Les rares chutes de neiges s'étaient déjà enfuies, laissant place à quelques éclaircies de soleil, mais ça ne remplaçait pas la chaleur qu'il mettait dans son coeur. Il lui manquait, c'était un fait inexplicable. Elle ne pouvait se résoudre à agir ainsi indéfiniment, mais il le fallait. A présent, elle n'osait plus même croiser son regard, ce regard unique, qui en une seule seconde pouvait faire chavirer le monde. Une étincelle, une seule, aurait put être la conséquence d'une vie, d'un mystère inexpliqué. Elle aurait put en faire des choses, sans même s'en rendre compte, mais l'adieu non prononcé était-il vraiment sincère ? Que pensait-il, au fond de lui ? Chaque fois qu'elle le voyait marcher de dos, elle prenait la fuite. Lorsqu'il la poursuivait, elle s'échappait. Lorsqu'il l'attendait, elle partait en avance. Lorsqu'elle hésitait, il abandonnait. C'était comme ce cercle vicieux qui vous prenait, et vous empêchait d'accéder à la case de départ. De toute façon, Jane ne le voulait pas. Le Cannabis, c'était bel et bien fini. Elle ne ressentait presque plus de manque. Une fois par semaine, ou plutôt lorsqu'elle pensait à lui la nuit, Jake. Elle ne pouvait attendre davantage, elle aurait aimé sortir de ce fichu cours d'économie, se jeter sur lui, et tout lui dire. Elle aurait aimé lui affirmer que, s'il l'aimait, il devait arrêter avec elle. Mais elle ne pouvait s'y résoudre, chacun avait sa liberté, elle ne voulait pas lui en priver. Elle ne prenait aucune note, le professeur ne remarquait rien, de toute façon, c'était le genre d'élève discrète, qui restait plutôt en dehors de la classe, assez solitaire, qui n'attirait pas l'attention de ses camarades, ces derniers ne lui accordaient pas même le bénéfice du doute, lui donnant le qualificatif de « hautaine », alors que, il faut bien l'avouer, ce n'est qu'une protection comme une autre.

    « Le cours est fini. N'oubliez pas votre travail de recherche pour la semaine prochaine. »

    __ C'est avec un regard glorieux que l'adolescente se hissa en dehors de sa chaise, attrapant son sac à bandoulière, et fourrant tous ses manuels en vrac à l'intérieur, elle fera le tris chez elle dans la soirée, ou la semaine prochaine. Une chose est sûre, elle était – enfin – en week-end, et c'était vraiment très important. Le lendemain, elle avait un Concert plutôt important (un de ses groupes préférés, en somme), le seul problème était que Musique rimait avec Shit, et aussi avec Jake. Et qu'il y avait énormément de chance qu'elle le croise. Alors que Namie finissait de ranger ses affaires, Jane l'attendait calmement.[

    « Dis, tu pourrais m'aider pour le travail de recherche ? »
    « Pas de problèmes, j'allais le continuer de toute manière,dit-elle en rangeant son dernier livre.Allez, c'est partit ! »

    __ Jane afficha un sourire. Elle était vraiment bien avec elle, c'était d'ailleurs la première fois qu'elle se sentait proche d'une fille. Dans le passé, elle avait toujours traîné avec des garçons, sans doute à cause de ses habitudes, et les seules filles avec qui elle parlait se moquaient royalement de sa vie - de ses envies. C'était des prosti-pute qui vendaient presque leur corps pour avoir de la cam'. Vous l'aurez remarqué, ce n'était que des connaissance. Namie était beaucoup plus pour elle, elle pouvait rire, penser à autre chose avec elle. Peut-être que Wilde s'en est pas rendue compte, mais grâce à elle, Jane a énormément changé. Autant de par son caractère que par sa vision du monde, et c'est pourquoi elle pourrait sans doute tout faire pour elle. Si Namie ne lui avait pas parlé, elles ne seraient jamais devenues amies, et par conséquent, MJ serait encore en train de fumer, jusqu'à que ses pupilles soient aussi dilatées qu'une paire de fesses avec du poppers. Elle lui devait beaucoup. C'est pourquoi vous pourrez comprendre son sourire béa, telle une gamine devant une pochette de bonbons, lorsqu'elle avançait, le long du couloir, écouteurs aux oreilles, sur la fin d'une musique des Kooks. Cependant, lorsque la prochaine chanson s'enchaîna, son expression n'était plus du tout la même. Renaud. Mistral Gagnant. Cette musique lui faisait penser à Jake, elle ne comptait plus le nombre de fois où elle le lui avait chanté, tellement défoncée qu'elle ne pouvait se contrôler, qu'elle lui pleurait presque dans les bras en disant : « Si tu pars, je pars aussi ». Ce n'était pas « leur » chanson, mais c'était à l'évidence une qui lui rappelait soigneusement à l'ordre le fait, que malgré elle, elle l'aimait.

    « Jane, tu rêvasses ou quoi ? Ca fait deux minutes que t'es plantée là ! »
    « Ah, désolée. »
    « On entre ou on attend le déluge ? » dit-elle en souriant.
    « J'arrive, j'arrive ! »

    __ Sourire et patience. Il arrivait souvent ces moments où MJ se laissait éprendre de ses pensées, et Naomi ne posait jamais – ou que très rarement – des questions. Il fallait du temps à Jane pour pouvoir se confier, même pour peu de choses, elle pouvait avec Namie, mais pas des choses plus sérieuse. Mais ce n'était pas spécialement par manque de confiance, plutôt par peur de décevoir que McLowsky n'arrivait pas à se dévoiler entièrement. Une table était disponible, une seule. Alors que Namie s'y dirigeait, Jane resta scotchée au sol. Elle LE vis. LUI. Jake. Ses yeux s'écarquillèrent, elle ne pouvait bouger. Elle essayait de parler, mais n'arrivait qu'à sortir quelques sons. Puis elle le vit lever la tête, jusqu'à ce qu'il la voit, paniquée, elle balbuta une seconde parole et fit demi-tour.

    « Jane ! lança Namie en la prenant par le bras. Pourquoi tu t'en vas ? »
    « Je... je ne peux pas. Il... »
    « Qui ? »
    « Il va arriver... »
    « Mais qui ? Jane, Qui va arriver ? »
    « Moi. »

    __ Cette voix, elle l'aurait reconnue entre mille. C'était lui, c'était Jake. Elle était de dos et ne pouvait voir son visage, mais elle l'imaginait parfaitement. Son coeur battait la chamade, il se déchaînait dans sa cage thoracique et elle en suffoquait. De peur, de honte surtout. Elle tremblait de part et d'autre de son corps : sans cesse. C'était la fin. Le déluge dont Naomi parlait.


Dernière édition par le Mar 5 Fév - 5:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://effys-eyes.skyrock.com/
Naomi Ann Wilde
fondatrice
Naomi Ann Wilde


Messages : 122
Date d'inscription : 05/01/2008
Age : 33

« Dosed » Empty
MessageSujet: Re: « Dosed »   « Dosed » EmptySam 26 Jan - 18:40

STAY. HOPE. ILLUSION. STOP. REPLAY *

« NE POURRAIT-ON PAS ECRIRE UNE LOI CONTRE LES GENS QUI N’EN PEUVENT PLUS DE SOURIRE CONTRE LE SENS DU VENT. NE POURRAIT-ON PAS VOMIR UN PEU PLUS DECEMMENT SUR LE CŒUR INAUDIBLE DES ADOLESCENTS. JE N’EN PEUX PLUS DE VIVRE… »


    Les écouteurs sur les oreilles, le regard bien vague, qui observait sans réellement voir le paysage qui défilait sous ses yeux, Naomi soupira. Repoussant une mèche qui lui barrait le visage, elle observa la personne à coté d’elle. Un garçon, d’une vingtaine d’année certainement. Cheveux d’un noir de jais, yeux d’un vert profonds, bouche bien dessinée. Si seulement tout le Monde pouvait le voir comme elle le voyait. Si seulement tout le Monde pouvait voir le réel physique des personnes, et pas seulement elle. Soupir, à nouveau.
    Le bus s’arrêta alors au premier arrêt, et le garçon assit à coté d’elle descendit, lui adressant un vague sourire quand il surprit son regard. Pour Naomi, le prochain arrêt serait le sien. Ciel, que c’était énervant d’avoir son premier cours à 8h30. L’étude n’était pas ennuyant du point de vue de Naomi, mais elle qui pouvait dormir durant des heures, elle détestait à avoir à se lever de si bonne heure. Regard en arrière, où elle vit Madison en pleine discussion. Toi, la prochaine fois que tu me réveille à 6h…

    _________________


    A nouveau assise, mais cette fois-ci bien moins confortablement que sur son siège du bus, Namie observait le prof d’éco qui débitait à une vitesse incroyable le cours. Encore cinq minutes. Après presque deux heures enfermée dans cette salle de classe à écouter son cours d’économie, la jeune fille avait des crampes au poignet pour avoir prit autant de notes. Perfectionniste, elle voulait toujours tout mettre dans son cahier. Cause perdue. Car il était évident qu’elle ne pourrait jamais retranscrire toutes les paroles de son prof, et surtout avec un tel débit de parole ! Déjà deux pages recto-verso remplies de son écriture fluide, et voilà qu’elle se remettait à noter. Autour d’elle, quasiment tous les stylos reposaient sur les tables, et la plupart des regards étaient posés sur la grande horloge derrière le prof. Et elle, elle continuait à écrire, écrire, tout en sentant cette petite douleur au poignet, mais rassurez-vous, cette douleur était devenue familière et la jeune fille pouvait déjà prédire avec exactitude quand elle viendrait à disparaître. Une habitude, vous dis-je.

      « Le cours est fini. N'oubliez pas votre travail de recherche pour la semaine prochaine. »

    Alléluia. La jeune fille reposa non sans regrets, son stylo-plume et commença à ranger ses affaires, assez lentement il fallait le préciser. Mais bon, ca aussi, c’était habituel. C’est alors qu’elle réalisa. Elle était en week-end. Oui bon okay, elle était vraiment longue à la détente, mais valait mieux tard que jamais, n’est-ce pas ? Souriant pour sa perspicacité, elle finit par mettre le dernier livre dans son sac. Peut-être était-elle longue, mais au moins, son sac était bien rangé maintenant ! Les cahiers d’un coté, les manuels de l’autre, ajoutez à ça quelques livres personnels, une trousse, une règle et un agenda, et voilà. Aucun papier n’y trainait. Oh ça va, hein, maniaque ou pas, au moins, elle s’y retrouvait, dans son sac ! Se retournant vers Jane qui l’attendait patiemment, elle lui adressa un petit sourire.

      « Dis, tu pourrais m'aider pour le travail de recherche ? »
      « Pas de problèmes, j'allais le continuer de toute manière. Allez, c'est partit ! »

    artis pour la bibliothèque, elles quittèrent enfin la salle de classe. Marchant aux cotés de son amie, Namie ne pouvait s’empêchait d’être heureuse d’avoir une telle amie. Avant Jane, Naomi n’avait jamais eu de réelle amie juste des connaissances. Plutôt solitaire, elle était plutôt du genre à rester seule, le nez dans ses livres, plutôt que d’aller parler de mode, maquillage et garçons avec les filles de sa classe du genre de Lynn Taylor. Non, elle préférait de loin rester dans son coin, et n’embêter personne. Mais un jour, elle avait demandé un truc à propos d’un cours, à sa voisine de classe, qui était Jane, pendant un cours d’histoire, et voilà comment les deux filles s’étaient commencé à parler. Elle avait tout de suite apprécié le caractère de Jane. Même si elle ne connaissait quasiment rien, pour ne pas dire absolument rien, du passé de son amie, elle avait pourtant l’impression de l’avoir toujours connu. C’est alors que, marchant toujours, elle remarqua que Jane n’était plus à ses coté. Haussant les sourcils, Namie se retourna, et vit son amie en plein milieu du couloir immobile, les écouteurs aux oreilles, le regard plutôt vide.

      « Jane, tu rêvasses ou quoi ? Ca fait deux minutes que t'es plantée là ! »
      « Ah, désolée. »
      « On entre ou on attend le déluge ? »
      « J'arrive, j'arrive ! »

    La jeune fille rejoignit la brune, et elles continuèrent à marcher, silencieusement, jusqu’à la Bibliothèque. En entrant, Naomi s’aperçut qu’elles n’avaient pas été les seules à avoir eu l’idée de revoir de travailler dans ce lieu. Tant pis. Cherchant du regard une table libre, elle en trouva une. Œil de lynx, hein ? Immédiatement, elle se dirigea pour s’y installer. On n’allait quand même pas attendre qu’un autre la lui prenne, quand même ! A nouveau, elle remarqua que Jane ne la suivait pas. En y réfléchissant bien, son amie paraissait étrange aujourd’hui, comme elle-même quand elle était plongée dans ses pensées, ou que quelque chose la contrariait. Revenant sur ses pas, elle fonça les sourcils en voyant Jane faire demi-tour, le teint blanchâtre, comme si elle avait vu un revenant…

      « Jane ! Pourquoi tu t'en vas ? »
      « Je... je ne peux pas. Il... »
      « Qui ? »
      « Il va arriver... »
      « Mais qui ? Jane, Qui va arriver ? »
      « Moi. »

    Se retournant vers le garçon qui venait de prononcer ce simple mot, Naomi recula d’un pas, sans bien savoir pourquoi. Il était plutôt grand, avait des cheveux d’un noir de jais, et de grands yeux bruns profonds. Jake Wakefield. Oh, ne vous fiez pas aux apparences, elle ne le connaissait que de nom, mais sinon elle ne savait rien de lui. Observant Jane qui devint encore plus blanche, elle haussa des sourcils. Que signifiait donc tout ça ? Se penchant vers son amie, elle lui demanda :

      « Jane, que se passe-t-il ? »
Revenir en haut Aller en bas
https://lost-reflect.forum-actif.net
Jake Wakefield

Jake Wakefield


Messages : 123
Date d'inscription : 20/01/2008
Age : 31

« Dosed » Empty
MessageSujet: Re: « Dosed »   « Dosed » EmptyDim 27 Jan - 16:11

1 mois.
30 jours.
720 heures.
43200 minutes.
2592000 secondes.














Un rayon de lumière sali par la poussière éclairait les poings serrés de J. Dans la bibliothèque, il regardait ses mains silencieusement, comme attendant le miracle. Quel miracle ? Les retrouvailles ou la mort. Il n’en pouvait plus.

Pendant trois jours, il était parvenu à ne rien prendre, mais en contrepartie, il n’avait pas non plus pu dormir. Insomnie. Epuisement. Le matin, en cherchant ses affaires de cours, il était tombé sur un joint à moitié fumé. Son cœur s’était mis à battre, d’une manière démesurée. Ses mains avaient tremblé de nouveau, et il avait fermé les yeux rageusement. Que pouvait-il faire contre cette attraction fatale ? Inspirer, expirer. Il s’était levé et s’était mis à courir, pour sortir de la chambre, le plus vite possible. Victoire, s’était-il dit. Un peu trop tôt. Il était entré en cours, seul parmi les autres. La foule est une solitude. Il les haïssait tous. Il n’aimait qu’elle, ne pensait qu’à elle, ne cherchait qu’elle. Si elle ne le soutenait pas, il ne tiendrait pas. Tous ces efforts ? Pour elle. Mais il ne la voyait pas, il ne la trouvait pas. Perdu. Le cours de maths avait commencé, et il s’y était plongé comme dans un livre. Les chiffres s’étaient ordonnés sur sa feuille, mieux que d’habitude, car il était plus apte à se concentrer. Mais bientôt, tous se mêlèrent dans ses yeux. Brume. Il n’en pouvait plus. Ses mains tremblaient tellement qu’il laissa échapper son stylo, attirant ainsi l’attention de la professeur, qui se retourna. Elle hésita, avant de lui demander s’il allait bien. Bien qu’il acquiesçât, elle lui conseilla de sortir un instant pour respirer. Non. Il ne voulait pas, il ne fallait pas. S’il était libre et seul dans les couloirs, il ne pourrait plus tenir. Il irait dans la chambre. Il tuerait ses efforts, il tuerait ses chances. Tout serait perdu. Non. Il ne voulait pas. Mais elle insista en prenant son agitation pour une aggravation de la maladie.


P - Va à l’infirmerie, et cesse de discuter. Ce n’est pas une honte d’être malade, tu sais. Tout se soigne.

Tout se soigne ? Alors pourquoi ne pas me laisser enfermé ? Il voulait crier. Inspirer, expirer. Il se leva, et sortit lentement, sous le regard de la classe entière. Le prenaient-ils pour un fou ? Il y avait de quoi. Ses mains tremblantes. Son regard égaré. Son visage pâle. Il vit son reflet sur un miroir poussiéreux et eut un frisson. La porte se ferma derrière lui, et le « clic » fut le son de sa condamnation nouvelle. Il marcha, très calmement, vers la rechute. Death row. Le diable lui tenait la main. Merci, monsieur. Salopard de clochard. Après, tout s’était accéléré. Chambre. Porte, poignée, placard. Tiroir. Briquet, joint, lumière. Aspirer.






Aspirer. L’air pollué de la bibliothèque l’étouffait, cette mi-obscurité l’encerclait, le grincement de la porte l’agressait. Il se tourna vaguement pour voir qui était entré, mais ne vit que deux silhouettes féminines. Hoquet. Non. Pourquoi maintenant ? Non. Il serra ses poings, et réfléchit en une seconde. Omettre. Il devrait omettre ce qui s’était passé quelques heures plus tôt, pour qu’elle l’écoute au moins, qu’elle l’aide. Avec elle, il pourrait. Il en était capable. Avec elle. Je ferai ce que tu voudras. Qu’elle était belle. Se lever, et s’approcher, lentement. N était de dos. Mais elle, J était clairement de face. Une seconde, et puis - vlan ! Elle le vit. Il lut la stupeur sur son visage, mais ne s’arrêta pas. Je t’aime. Silence. Il s’approcha. Encore. Et perçut leur discussion.


MJ - Il va arriver.
N - Mais qui, Jane ? Qui va arriver ?
J - Moi.


Il vit la stupeur de MJ et le regard questionnant de N. C’était elle, la sauveuse, l’élément déclencheur qui avait permis à MJ d’aller mieux. Il la dévisagea pour l’enregistrer à jamais, priant qu’un jour elle l’aide également, qu’elle le soutienne. Pas de rejet. Les retrouvailles ou la mort. Miracle ? Silence. Tourbillon. Avant de se tourner vers MJ, il dit un mot à N.

J - Merci.

Puis, ce fut sa gamine, sa joie, son soleil, ses nuits, son sourire, sa princesse, sa Juliette, son amour, la seule. Son cœur battait mais ses gestes étaient plus calmes que depuis un mois. Enfin. Une chance de se rattraper. Il avança lentement ses mains, afin de ne pas l’effrayer, et, en la regardant profondément dans les yeux, il prit un écouteur avant de l’approcher de sa propre oreille. Et là : stupeur. Mistral gagnant. Pris au dépourvu, il se souvint. Ces deux gamins qui couraient, encore. Echapper, fuir, libres. Ces heures magiques de fugue et de conneries. L’arbre. Le cœur. Le J au milieu. Dans les yeux de MJ, il voyait tout. Il y avait tout. Leurs souvenirs, leur vie, leurs chagrins et leurs euphories. Je t’aime.
Revenir en haut Aller en bas
Jake Wakefield

Jake Wakefield


Messages : 123
Date d'inscription : 20/01/2008
Age : 31

« Dosed » Empty
MessageSujet: Re: « Dosed »   « Dosed » EmptyVen 7 Mar - 23:25

HRP - Même si on continue le RP (pliiz), je vais en commencer un autre qui le suit chronologiquement et comme on n'a pas du tout avancé, je vais faire comme si rien ne s'était passé. Autrement dit, depuis Noël, MJ évite mon Jake adoré et il n'y a toujours eu pas de confrontation. Okay ? Baci.
Revenir en haut Aller en bas
Jane McLowsky
« ROLL`SMOKE`MAKETURN » `MJ.
Jane McLowsky


Messages : 66
Date d'inscription : 09/01/2008

« Dosed » Empty
MessageSujet: Re: « Dosed »   « Dosed » EmptySam 8 Mar - 21:18

    (Je clôture le sujet alors, on fera ça une autre fois, et puis, c'est plus logique que MJ réagisse ainsi)



      « Jane, que se passe-t-il ? »

    ___Elle avait tout fait, tout pour que ce moment ne vienne pas. Elle l'avait évité sans faille, chaque jour elle se forçait à établir un plan parfait lui permettant de s'enfuir de sa vision. Elle avait réussit durant un temps, mais cet imprévus avait tout percuté. Elle ne pouvait pas prévoir que, ce jour là, son Jake viendrait à la bibliothèque, à cette bibliothèque. C'était comme un rêve bâclé d'illusion néfaste qui lui procurait un sentiment exaltant et à la fois méfiant. Elle se perdait dans des abysses rien qu'à l'encontre de son regard, son cerveau crier « fuis! » mais ses bras hurlaient encore plus fort « sers le ! » quand à ses jambes, rien ne pouvait les faire davantage trembler. Elle était cette petite fille qui se pavanait devant une vitrine de confiserie, et qui ne pouvait toucher ses envies. Si seulement elle le sentait capable, si seulement elle avait foie en la vie : mais non. Jane avait bien trop peur, peur de sa réaction, peur de ses pensées, peur de ses convictions. Il y avait tant de manière de réagir à une telle situation, et Jake aurait sans doute été surprenant, mais malgré tout, elle ne pouvait s'avouer. Elle ne pouvait tout dire. La drogue, c'était fini. Comment allait-il le prendre ? On dit souvent que les toxicomanes perdent toute vie sociale, sauf avec les personnes présentes dans la même galère. A présent que l'adolescente en était sortie, qu'adviendrait-il d'eux ? Leur histoire n'avait pas même commencée. Elle ne s'était rendue compte de ses sentiments qu'après sa fuite, c'était pourtant tellement évident.

      « Merci. »

    ___Sa voix tentait encore à ses oreilles, à trois reprises, elle prit plusieurs échos, et se dissipa jusqu'à son cœur. McLowsky ne tenait plus en place, elle ne pouvait attendre davantage. Elle ne savait peser le pour et le contre. Fuir, courir, souffrir. Ou bien : sauter, crier, sourire. A le lire ainsi, la réponse était évidente, mais ce n'était pas la même chose pour l'adolescente qui perdait ses moyens. Son esprit troublé par une telle surprise la rendait inapte à concevoir le bonheur qui lui était offert. Elle ne pouvait plus bouger. Tomber, simuler un malaise aurait été une idée, mais elle n'en avait plus la capacité. Jane se contentait d'une seule chose : le fixer. Son regard, ses lèvres, les traits de son visage, elle ne pouvait l'avoir oublier. Cette image confuse la rendait nostalgique mais pas moins craintive. C'était comme une histoire passée qui revenait l'accaparer, lui demandant de faire marche arrière, stupéfiants compris. Elle avait d'un côté Naomi et son innocence, et de l'autre Jake et la drogue. Comment choisir lorsque les deux personnes qu'on aime le plus sont à deux angles opposés. L'un prônant l'amitié et l'autre l'amour caché. Mais cet amour naissant corrompu par la drogue ne pouvait marcher, pour que Jane se sente aimé, elle devait supprimer cette substance qu'elle adorait. Grâce à Nami, elle avait réussit. Mais si jamais elle renouait avec Jake, elle savait aussi qu'elle y retomberait. Elle savait que si elle le voyait rouler un joint, ou même avaler une pastille d'extasy, elle ne pouvait se contenter de regarder. L'arrêt était bien trop récent, c'était comme demander à quelqu'un qui venait d'arrêter la cigarette de se pavaner chaque jour avec un paquet plein en poche : chose impossible. La chute se dessinait peu à peu, et alors que McLowsky repensait à ses crises passées, à ses pointes oubliées, elle ne pouvait se laisser aller.

      « Jake... va-t-en. »

    ___Sa voix était perturbée, comme si, d'une traite, elle pouvait tout lâcher. D'ailleurs, quelques larmes perlèrent le long de ses joues, sa voix confuse se tue, et elle fixait le sol, ne pouvant le regarder en face. Elle savait qu'ainsi, il ne pourrait refuser. Jake ne refusait jamais rien aux larmes de Mary-Jane. Elles ressortaient si peu, que chacune d'elle avait une raison d'exister. Perturbée, elle se croisa les bras, comme pour se réchauffer, doucement, de façon à faire taire le « serre-le! » qui résonnait tant de fois. Il devait partir, elle ne savait si elle pourrait se retenir davantage. Beaucoup n'auraient pas hésité une seconde, mais pour l'adolescente, tout était mieux ainsi. Il fallait laisser au temps le temps.
Revenir en haut Aller en bas
http://effys-eyes.skyrock.com/
Contenu sponsorisé





« Dosed » Empty
MessageSujet: Re: « Dosed »   « Dosed » Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
« Dosed »
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LOST REFLECT * :: LONDON - HIGH SCHOOL * :: La Bibliothèque.-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser