{ Amour, tristesse et désespoir - Libre.

« OH C'EST TRES BEAU, HOUNA EST PARTIE C'EST COMME JE LA PLAQUE DEJA ELLE S'EN VA ELLE S'ENVOIE VOYAGEUSE EN SOLO, QUI A SES HEURES SE TAPE UN CLODO JE JALOUSE EN SECRET MAIS JE M'EN FOUS MES COPINES ME TROUVE TRES TRES BEAU ! »

« NAMIE BAISSE TA MUSIQUEEEUH ! J’ENTENDS PLUS SIXTINE AU TELEPHONE ! »

Naomi jeta un regard noir en direction de sa sœur. La journée commençait bien, si on avait même le droit d’écouter un bon groupe français, parce que sa cinglée de sœur était au téléphone, ça devenait vraiment grave.

« Tu n’as qu’à raccroché, ça fait déjà trois quarts d’heure que tu es au téléphone ! Faudrait te le greffer à l’oreille, un de ces jours ! »

Second regard noir… pour une journée qui ne faisait que commencer !



Ouf ! Le cours de Physiques venait de se terminer ! Naomi rassembla ses affaires, tout en repoussant une mèche brune qui venait lui couper la vue, et sortit enfin de la salle de classe. Le cours de Physique était de loin le cours que Naomi détestait le plus, celui qui faisait chuter sa moyenne, en gros. Pourtant, elle était première de sa classe, mais ce qui était certain c’était que ce n’était certainement pas grâce à ce cours. De plus, déjà que le cours en soi n’était pas passionnant, mais le professeur était encore pire. A croire qu’il ne savait même pas de quoi il parlait, car il était devenu courant qu’il s’emmêle les pinceaux avec ses noms d’atomes, ou quoi. Une HORREUR ! Enfin bref, de toute façon, la physique et elle, ça faisait deux !

Se frayant un chemin jusqu’à son casier, elle vit de loin Robyn. Tiens, tiens ! La jeune fille l’observa un moment mais il ne se passa rien de très intéressant : elle ne faisait que de passer un coup de fil. Sûrement à Kenneth…

« Eeeeh t’aurais pu m’attendre quand même ! »

Namie sursauta. La voix stridente de Jane lui faisait souvent cet effet là, d’ailleurs. Souriant devant son amie, enthousiaste à l’idée de la voir, elle ne répondit pas. Jane et elle s’étaient vraiment rapprochées ces derniers temps, et cela faisait du bien à Naomi, qui avait toujours la disparition d’Aaron dans l’esprit. Son visage hantait même ses nuits. Eux qui avaient toujours été si unis, être séparé de lui, lui faisait une drôle, et mauvaise, impression. Il lui manquait.

« Eh ben ! T’en fais une tête ! »
« Hum, désolé, je pensais juste à… enfin tu sais… »
« Ahem, oui ! »

Soupir. Tristesse. Naomi ouvrit son casier, où elle rangea les quelques livres qui rendait son sac lourd. Il était 13h30 : l’heure pour manger… enfin normalement. Pour Naomi, c’était l’heure d’aller au Journal. Elle devait rendre quelques papiers pour le prochain numéro de Mars. Oui, on était que début février, mais il fallait toujours s’y prendre à l’avance dans ces choses là !

« Désolée, je dois aller au… »
« Journal, Ouais je sais ! Tu me rejoins au réfectoire, si tu peux ? A toute ! »

Naomi prit le sens inverse à celui qu’empruntait son ami pour aller manger. Rassurez-vous, l’idée d’aller manger ne lui donnait pas tellement envie. Le travail, c’était une des choses primordiales dans la vie de Naomi. Elle aimait se donner à fond dans tout ce qu’elle entreprenait, étant une éternelle perfectionniste. Privilégiant le travail scolaire à quasiment tout autre chose, sauf peut-être la lecture et la famille, c’était une bourrue de travail, et ne s’arrêtait jamais. C’était comme ça, et de toute façon, on ne pouvait pas se refaire, n’est-ce pas ? Marchant à grandes enjambées, elle arriva bientôt à l’endroit privilégié, celui qu’elle aimait le plus après la bibliothèque. La pièce était vide… tant pis. Posant ses affaires sur son bureau (la classe d’avoir un bureau rien qu’à soit dans le Journal de l’école, hein ?), elle s’assit devant son ordinateur, et l’alluma. Tout de suite, la photo d’Aaron s’installa, en guise de fond d’écran. « Tu me manques tellement… ». Alors, sans trop savoir pourquoi, ni comment, alors que ses yeux bleutés fixés l’écran de l’ordinateur, les larmes commencèrent à couler. Doucement, elles se frayèrent un chemin sur les joues de la jeune Wilde. Si seulement elle en savait plus, si elle savait où il était, si il était… Namie ferma les yeux, ne pouvant accepter l’idée qui prenait de plus en plus d’ampleur dans son esprit. Non, il ne pouvait pas être… c’était impossible. Refusant cette idée, elle ouvrit les yeux, voyant la photo qui était toujours là. Bien sûr, cette photo, c’était comme les personnes, personne ne voyait réellement le vrai physique des personnes représentées. Sauf elle. Elle était en effet l’une des seules personnes au Monde à connaître son reflet, pour l’avoir observé dans l’unique Miroir qui existait au Monde. A cette idée, la jeune fille donna un coup de pied dans le vide. Ce secret la hantait jour après jour, et pourtant elle devait se faire une raison : elle ne pourrait jamais en parlé à quiconque. Une nouvelle larme coula. Pourquoi ?
C’est alors qu’elle entendit un grinçement, celui de la porte donnant accès au Journal de l’école. Et merde !

DRING! DRING! ... *SBAAF*

Vous l'aurez compris. Andrea C Claythorne, jeune fille de 22 ans venait pour environ la millième fois envoyer paître son réveil contre un des murs de sa chambre. De toute façon elle le détestait avec sa sonnerie affreuse. Mais elle était bien obligée de le garder vu que c'est un cadeau. Mais qui a eu l'idée d'acheter un cadeau aussi nul? Ben sa grand mère voyons. Et comme Andrea déteste jeter les cadeaux qu'on lui a offert, eh bien elle l'a gardé quit a souffrir tout les matins. Voila voila. Mais passons. Andrea commença donc a émerger, tout doucement bien sur car elle était connue pour etre longue a la détente. Elle ouvrit un oeil puis deux et se sentit enfin réveillée. Bien qu'elle soit réveillée, elle n'était pas pour autant de bonne humeur au contraire! Elle savait qu'elle avait cours aujourd'hui et celle seule idée lui donne envie de vomir. Mais bon son emploi du temps n'était pas vraiment chargé et elle avait 3h de pose pendant midi ! Chic non ? Ni une deux, elle posa un premier pied puis l'autre a l'extérieur de son lit puis commença a réfléchir si elle allair aller déjeuner ou prendre sa douche. Finalement elle opta pour une douche avant puisque de toute façon elle savait déja ce qu'elle allait porter. Quand elle fut enfin sortie, elle enfila un slim blanc et un haut rouge. Pour les chaussures, elle avait choisit de mettre ses Van'S fétiches cerises. PERFECT. Il ne lui restait pluq qu'a aller dejeuner mais bon comme a son habitude, elle n'avait déja plus le temps! Elle prit un toast vite fait, prit ses clés de voiture et de son appart et sortit enfin.

Génial, il faisait beau aujourd'hui! Elle prit le chemin jusqu'a sa voiture puis commença a rouler en direction de son universitée, Oxford. Mouais, elle était inscrite là bas. Bien qu'elle n'écoutait pas trop en cours, elle était tout de même première de sa classe donc elle s'en fichait un peu. A 10h , quand elle fut enfin arrivée, elle s'installa dans l'amphithéatre ou devait se tenir son cours de 2h. Il s'agissait du droit..

Les deux heures ont passées et Andréa pouvait enfin soufler. Il était temps de partir a présent. Mais sa professeur la retint brusquement pour lui demander quelque chose:

"Melle Claithorne, j'ai besoin de votre aide. Vous n'habitez pas loin du lyçée de LOndres n'est ce pas?"
"Oui en effet Madame"
" Génial. Alors je vous demanderais s'il vous plait d'aller me chercher un papier au lyçée. Plus précisément au journal de l'école. C'est très important mademoiselle. C'est un dossier ou il est marqué URGENT. Je compte sur vous. Il est question du journal de l'université également.
"Bien Madame. Je vais y aller alors. Je vous ramène cela demain. Au revoir!
"Merci beaucoup ma chère. Au revoir!"

Mais quelle poisse, il fallait juste que ce soit elle qui devrait y alller? Visiblement héritée, elle partit en trombe de l'amphithéatre pour arriver a sa voiture. Elle commença donc a démarrer mais cette fois rouler en direction du lyçée de LOndres. Ni une deux quand elle arriva la bas, des souvenirs ressurgissent en elle. Mais elle ne laissa rien paraitre et marcha en direction du journal du lyçée. Quand elle y arriva , elle s'apprétait a y entrer mais la porte grinça un grand coup!
"Fichtre!"

Andrea leva alors les yeux et vit devant elle une jeune femme visiblement plus jeune qu'elle. Elle la regardait plus sérieusement et vit qu'elle était en train de pleurer. Elle lui lança alors..

Mademoiselle, vous allez bien ?

[/font]

Attente. Espoir. Illusion. Tu me manques… .

Le regard fixé sur la photo qui était toujours en fond d’écran de son ordinateur, la jeune fille laissa couler ses larmes sur ses deux joues. Elle avait entendu la porte grincer, mais ne s’était tout simplement pas retournée. Qu’importe. Qui que ce soit. Les yeux dans le regard profond de son cousin perdu, Naomi n’en pouvait plus. Cette période était de loin la pire qu’elle n’avait jamais connue, car il n’était pas là. Chaque fois qu’elle avait un problème, un ennui ou autre, c’était vers lui qu’elle se retournait. Il avait toujours été là pour elle dans les moments difficiles, et c’était ce qui l’aidait la plupart du temps, pour ne pas dire tout le temps, à vaincre ses peurs, ses ennemis, ses bêtes noires. Mais cette période était sans doute révolue. Il n’était plus là, et elle se sentait seule. Les yeux bouffis d’avoir pleuré, chaque matin elle retrouvait. Plus aucun sourire n’illustrait son doux visage, et cette expression triste et désespérée ne la quittait plus. Sans cesse, elle pleurait son cousin. Sans cesse, elle le réclamait, pensait à lui. A l’école, ses notes baissaient petit à petit, même si elle restait une excellente élève. Elle n’avait plus autant le goût pour l’écriture, de la lecture, comme avant. Elle n’avait plus le goût pour grand-chose, en fait.
Le pire, c’était qu’elle semblait être la seule à ne pas savoir se contenir. C’est vrai, Maddie ne pleurait jamais, savait dissimuler ses émotions, et pourtant elle avait perdu son petit ami. Quant à Robyn elle plongeait cœur et âme dans ses recherches, et tout comme sa plus jeune sœur, ne laisser rien paraître. Alors qu’elle, elle s’était familiarisé avec la tristesse, ne connaissant plus rien au bonheur. Plus rien.

« Mademoiselle, vous allez bien ? »

Sursaut. Naomi se retourna vivement, ayant complètement oublié que le grincement qu’elle avait entendu il y avait quelques secondes n’était pas le fruit de son imagination, mais était bel et bien réel. Détournant le regard de son PC, Namie observa la jeune femme qui se tenait dans l’encadrement de la porte, et qui la dévisageait. Elle devait en avoir, une tête, vu comment la brune la regardait. Essuyant du revers de la main, les larmes installées sur ses joues, elle remarqua ensuite les traces noires sur ses mains. Eh oui, le peu de mascara qu’elle avait mit au matin, était maintenant sur ses doigts. Après tout, peut-être était-ce une bonne chose que les miroirs n’étaient pas courant, car à ce moment-même il ne faisait aucun doute que Naomi n’avait aucune envie de voir à quoi elle ressemblait. A rien, certainement.
Essayant tant bien que mal d’afficher un mince sourire, ce qu’elle ne réussit pourtant pas à faire, elle observa la brunette qui était restée près de la porte. Namie était sûr de ne jamais l’avoir croisé dans les couloirs, et puis, réflexion faite, la jeune femme paraissait plus âgée qu’elle, alors elle devait sûrement déjà être à l’université. Brune et tout en longueur, elle lui rappelait quelqu’un, alors qu’elle ne l’avait pourtant jamais vu. Etrange…
Se rendant compte qu’elle n’avait toujours pas répondu à l’inconnue, la jeune première année finir par se racler la gorge, et répondre :

« Euh, ça peut aller. Ce… ce n’est rien. Ca va passer. »

Regard triste. Le mensonge n’était pas beau, certes, mais la vérité non plus.